"Panne de Noël" et lignes en "décrépitude avancée" : la lettre bien sentie de ce maire aveyronnais à Orange
Dans un courrier, l'édile de Mélagues, une commune d'une soixantaine d'habitants, pourrait se démarquer avec sa plume adressée au président-directeur général d'Orange.
Jean Milési, maire de Mélagues, a adressé un courrier à Stéphane Richard, P.-D. G. d'Orange, ce mercredi 6 janvier. Il écrit : "Le magazine Challenges a publié, en décembre dernier, une brève relatant que l’Etat venait de restituer à Orange un trop perçu de plus de deux milliards d’euros. Non sans humour, l’article indiquait qu’Orange s’interrogeait sur l’utilisation de cette somme".
"Mener en bateau"
Non sans humour également, il poursuit : "Je me permets, Monsieur le Président, d’apporter ma contribution à votre réflexion. Cette manne imprévue pourrait très bien abonder l’entretien et la réfection de vos lignes téléphoniques en milieu rural, qui sont dans un état de décrépitude si avancée, qu’elle nous fait douter de votre volonté de maintenir en fonctionnement votre réseau filaire". Le maire n'en oublie pas sa colère : "A l’heure où je vous écris, une douzaine d’abonnés de ma commune sont privés de téléphone et d’internet. Et vos "partenaires" sous-traitants, alertés à plusieurs reprises, nous renvoient de rendez-vous dilatoires en dates non respectées. Bien que l’Aveyron soit "une île entourée de terres", vos services techniques ne sont pas en reste pour nous mener en bateau".
"Avanies répétées"
"La situation est devenue tellement insupportable que je m’interroge sur l’envoi d’un courrier documenté au Président de la République, afin de l’informer directement des avanies répétées que l’incurie de votre entreprise fait subir aux citoyens lambda que nous sommes. Cette année encore, vous n’avez pas négligé de nous offrir en cadeau "la panne de Noël", celle qui dure au moins 15 jours pendant la période des fêtes. En effet, le début de l’absence du service téléphonique dans ma commune remonte au 23 décembre". Il n'oublie pas enfin "l’expression de ma profonde commisération" en conclusion.
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