Mois sans tabac en Lozère : du jaune, du jeu et surtout de la pédagogie pour arrêter de fumer

  • L’Occitanie est la seule région à reprendre l’installation des villages mois sans tabac, après une année sans.
    L’Occitanie est la seule région à reprendre l’installation des villages mois sans tabac, après une année sans. I. S.
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Ines SOTO

Le mois de novembre est synonyme d’arrêt du tabac. Un village s’est installé à Saint-Chély.

Le procès de l’industrie du tabac se joue entre les murs du Quartz à Saint-Chély-d’Apcher, ce mercredi 17 novembre. "D’un côté les avocats de la défense, de l’autre l’accusation. On a même eu un apprenti juge."

Romain Teissandier, infirmier et membre de l’association Addictions 48, présente l’atelier proposé aux lycéens. "L’idée est de leur faire développer des arguments pour et contre le tabagisme. Des réflexions surprenantes en sont ressorties", détaille Fatou Faye, infirmière de l’Elsa (équipe de liaison de soins en addictologie).

Ces ateliers sont proposés sur le "village mois sans tabac", installé pour une journée. Ils sont organisés par différents partenaires, et sont à destination d’un public ciblé, les lycéens.

Un village ludique et non moralisateur

"Il est vrai que nous venons principalement en aide aux fumeurs qui décident d’arrêter. Mais cette action auprès des jeunes a du sens, car elle peut leur permettre de ne pas commencer. Et d’en parler aux fumeurs autour d’eux", souligne Léa Gajac, du département prévention de l’institut du cancer de Montpellier, structure ambassadrice du mois sans tabac en Occitanie.

Il y a aussi le vélo à smoothies de la MGEN (mutuelle générale de l’Education nationale). Pédaler pour faire du jus, mais surtout pour se rappeler les bienfaits d’une alimentation saine et de la pratique d’une activité sportive. "On se doute bien qu’un tour de vélo ne va pas changer la donne, mais c’est une graine semée", espère Hugues Caucat, délégué départemental.

Avec lui, deux jeunes embauchés en service civique. Lucie Cazaux est l’une du duo : "On n’est vraiment pas là pour faire culpabiliser". Un seul établissement s’est présenté dans la matinée, le lycée d’enseignement général et technologique agricole François-Rabelais.

"Venir au plus près des populations"

Outre l’aspect préventif, ce mercredi après-midi, le "village" était ouvert au public. Sur les tables recouvertes d’un papier jaune, des produits dérivés, tels que des balles déstressantes, des badges floqués. Et, surtout, beaucoup de documentation.

Le stand Addiction 48, en plus de la mise en scène d’un tribunal, est adossé à une tente. "On accueille ceux qui le souhaitent pour des entretiens sur leurs motivations. Afin de les aider dans leur démarche", présente Romain Teissandier. Une consultation gratuite, pour faciliter le processus.

La co-construction du village a été pilotée par la délégation départementale de l’ARS (Agence régionale de santé), l’Ireps (Institut de ressources en psychologie du sport), la CCSS (Caisse commune de sécurité sociale).

L’événement a essentiellement pour but d’aller à la rencontre du fumeur, de lui délivrer un maximum d’informations et d’outils. "Avec l’association Addictions France, on fait en sorte de venir au plus près des populations", met en avant Romain Teissandier.

Où trouver de l’aide en Lozère ?

Voici les points où les Lozériens pourront trouver de l’aide dans leur démarche :

Les CSAPA 48 (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) de Mende, Marvejols, Saint-Chély-d’Apcher (la maison France service et le centre hospitalier Fanny-Ramadier), Langogne et Florac. A Mende, consultations jeunes consommateurs et l’Hôpital Lozère. A Antrenas, A2LFS - centre en pneumologie. A Florac, infirmière Azalée (MSP Florac). Au Collet-de-Dèze Pont-de-Montvert, infirmière Azalée.

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