A Saint-Affrique, le projet de rénovation de la piste de Saint-Gabriel fait débat

Une trentaine de licenciés de l’Athlétic club saint-affricain (Acsa) a participé à l’assemblée générale du club qui s’est tenue le mardi 21 décembre au Familial. Le club a mis en place une entente avec les écoles de trail et de triathlon de Millau.

"Ils nous envoient de très bons éléments, souligne Gilles Tessier, le président de l’Acsa. Il faut travailler ensemble si on ne veut pas perdre des jeunes et des coureurs. On a eu l’arrivée de Théo le Boudec de l’école de trail et de la junior Éloé Ribeiro de l’école de triathlon. J’ai essayé de faire une entente avec le SOM qui n’a pas abouti, à la manière de ce qui est fait dans le Tarn ou la Lozère. Un seul club représente tout le département. Le Sud-Aveyron mériterait une entente pour aller aux compétitions et être plus fort. Les athlètes de Millau et Saint-Affrique seraient dans la même équipe. On pourrait faire des échanges avec les entraîneurs du SOM. Mais ce n’est pas dans l’air du temps. Un jour cela viendra."

Côté licenciés, en 2017 l’Acsa en comptait 310, un record. En 2020, le nombre est tombé à 211 et aujourd’hui il est de 140. C’est en partie dû à une baisse des effectifs en marche nordique et dans les groupes running adulte. Par contre, le nombre d’enfants se maintient.

En 2021, l’Acsa n’a pas eu de grosses dépenses car le club a tourné au ralenti avec des entraîneurs bénévoles. Pour les deux ou trois dernières années, le budget avoisinait les 40 000 à 45 000 €, avec de grosses organisations de compétitions. En 2022, avec 20 000 €, il devrait être à l’équilibre.

"Un signal positif du diocèse"

Le projet de rénovation ou de reconstruction de la piste d’athlétisme située sur le site de Saint-Gabriel, qui appartient au diocèse, a fait l’objet d’un échange entre des licenciés de l’Acsa, dont l’entraîneur de demi-fond du club Serge Cottereau, et le maire.

L’infrastructure a été créée en 1966 par l’école EDF. Le coach de l’Acsa, qui a remporté à quatre reprises les 100 km de Millau, l’utilisait déjà quand il était professeur de gymnastique de l’école EDF. "Il y a deux critères : il faut le vouloir et il faut le pouvoir, a déclaré Sébastien David. Le vouloir, c’est la volonté de la municipalité de voir avancer ce projet. Il faut pouvoir et on y arrivera. C’est l’un des rares équipements sportifs de la ville qui n’appartient pas à la mairie, mais au diocèse. La Ville et la communauté de communes sont favorables à transformer cet équipement pour répondre aux attentes du club. Il y a trois mois, on a eu un signal positif du diocèse."

Un bail emphytéotique de vingt ou vingt-cinq ans serait signé entre la Ville et le diocèse en trouvant "un juste équilibre des usages" entre les différents utilisateurs. Les investissements seraient portés par les collectivités locales. Passer sur une piste de 400 m semble compliqué.

La demande de l’Acsa est d’avoir, a minima, une piste entretenue. Serge Cottereau a manifesté son mécontentement face à l’immobilisme du projet, "quelle que soit la municipalité".