Hérault : Les Boucs tondeurs font pousser l'écopâturage
En Coeur d'Hérault, de débroussaillage des espaces verts prend un nouvel élan avec une race rustique : la Rove.
Le cheptel d’une vingtaine de têtes se repaît paisiblement d’essences méditerranéennes : genêt scorpion, chênes kermès ou autres ronces... A Gignac, les Boucs Tondeurs de Mégane et Peggy débroussaillent en douceur une parcelle de garrigue au rythme de leurs mandibules. Ces caprins, mâles, issus “Des chèvres de la Garrigues”, producteur de fromages à Saint-Pons-de-Mauchiens, auront échappé à l’abattoir pour la bonne cause : l’écopâturage.
De multiples avantages
Un défrichage pastoral, à l’ancienne, qui autorise un entretien des espaces verts sans désherbants "chimiques ou machines qui ne respectent pas du tout la biodiversité présente sur place", tranchent Mégane Deleris et Peggy Duval.
Depuis Gignac, les deux Héraultaises développent une activité naturelle qui présente de nombreux avantages : "prévention des incendies, enrichissement des sols, ouverture des milieux, dans des zones parfois difficiles d’accès...", sans parler de la préservation d’une race rustique, la Rove. Pour des particuliers comme pour des collectivités, les Boucs tondeurs œuvrent quelques jours ou semaines, selon la surface, la végétalisation et la configuration des lieux à nettoyer. "On installe des filets électriques, un abri temporaire, des points d’eaux et on assure des visites régulières." Les tarifs de la prestation de service s’élèvent, en moyenne, à 10 centimes par mètre carré pour le troupeau. Et au-delà de l’intervention, possible dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de Gignac, "c’est aussi toute une façon de penser, écologique, respectueuse de l’environnement, que l’on défend."
Un débroussaillage qui fait pousser le pastoralisme en Cœur d’Hérault.
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