Enfants attaqués au couteau à Annecy : le suspect en détention, que sait-on de ses conditions d'emprisonnement ?
Ce samedi 10 juin, le suspect de l'attaque au couteau d'Annecy, qui a fait six blessés dont quatre enfants, a été placé en détention provisoire après sa mise en examen.
Il n'a rien dit aux enquêteurs, rien dit aux juges. Le suspect de l'attaque au couteau d'Annecy, qui a fait six blessés le jeudi 8 juin, dont quatre enfants, a été placé en détention provisoire ce samedi 10 juin, après avoir été mis en examen pour "tentative d'assassinat" et "rébellion avec armes", a annoncé la procureure.
Protéger le détenu
Il a donc été transféré vers le centre pénitentiaire d'Aiton, en Savoie et placé en quartier d'isolement, et sous haute surveillance. Si les experts psychologiques ont jugé son état compatible avec la garde à vue, il devra faire l'objet de nouveaux examens. En attendant, son placement en quartier d'isolement se justifie, selon Dominique Rizet, expert police-justice chez BFM, par le fait que "ces personnes-là sont détestées des autres et doivent être protégées par l'administration pénitentiaire".
Il explique qu'en cas de condamnation, il pourrait aussi faire l'objet de ce même type de traitement et être enfermé avec d'autres personnes qui "ont fait sensiblement les mêmes crimes", pour minimiser les risques que les détenus s'en prennent les uns aux autres. La chaîne ajoute qu'il a été placé dans une cellule dite "anti-suicide" et qu'il est sous surveillance à l'aide de caméras, 24 heures sur 24.
Il y a quelques semaines, mi-février 2023, la maison d'arrêt d'Aiton avait d'ailleurs fait parler d'elle après le meurtre d'un détenu dans sa cellule. Son co-détenu était immédiatement suspecté. La victime, tuméfiée, avait été agressée à la gorge avec un morceau de ferraille, rapportait alors France 3.
Visites médicales et analyse de personnalité
Le placement à l'isolement du suspect de l'attaque d'Annecy fait également qu'il "devra être vu deux fois par semaine par un médecin", explique à BFM Joaquim Pueyo, le maire d'Alençon, également ancien directeur des prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis.
L'enquête, quant à elle, se poursuit et les investigations à venir porteront sur son environnement, son parcours et sa personnalité, a précisé Line Bonnet-Mathis, la procureure de la République ce samedi 10 juin.
Une marche blanche est organisée dimanche, à Annecy, en hommage à toutes ces victimes. Le rassemblement débutera à 11 h au parc du Pâquier, où les faits ont eu lieu.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?