REPLAY. Les jeunes et l'Europe, la crise agricole, les enjeux internationaux... François Hollande, invité exceptionnel de Midi Libre

  • François Hollande à Midi Libre, face aux lecteurs.
    François Hollande à Midi Libre, face aux lecteurs. M. E.
Publié le , mis à jour

L'ancien chef de l'Etat, François Hollande, est l'invité exceptionnel de Midi Libre ce mercredi 24 avril à partir de 19 h. Suivez les échanges en direct.

Seize lecteurs de Midi Libre (Loïse Baranes, Malik Fridi, Baptiste Bruatto Rey-Tinat, Noé Antherieu, Régine Bertrand, Gérard Vaillat, Michel Combettes, Richard Jarry, Andréa Axcinthe, Frédéric Cavagna, Antoinette Zimmerman, Jamina Maier, Pauline Roth, Emma Niemann, Laura Jurk, Viviane Vonderach) participent, ce mercredi à partir de 19 h, à une rencontre exceptionnelle avec François Hollande.

À l’approche du scrutin européen du 9 juin, l'ancien chef de l'Etat vient de publier un nouvel ouvrage "Leur Europe", à destination des jeunes et moins jeunes, pour expliquer les rouages cette institution et en éclairer les enjeux.

Il en sera bien évidemment question au cours de ce rendez-vous d'une heure qui permettra d'aborder quatre thématiques principales : 

Les jeunes et l’Europe.

La crise agricole, viticole, l’environnement...

L’Europe en guerre et les enjeux internationaux.

Les gauche et les élections européennes.

L'entretien est terminé, le président Hollande se prête au jeu des photos avec les lecteurs de Midi Libre.

Merci de nous avoir suivi.

Vous êtes aujourd'hui haut dans les sondages, qu'est ce que ça vous fait ?

Ca fait une moyenne...

Un mot pour résumer les 7 ans de Macron ?

Ce qui a manqué, c'est une direction, c'est de savoir où on allait. Ce qui compte c'est de la cohérence. Il vaut mieux être critiqué sur ce que l'on fait que sur sa personne.

2027, vous serez candidat ?

J'ai déjà été président. Je n'ai pas la passion de le devenir, on ne répète jamais ce qu'on a fait. Mais je ne vais pas laisser le pays dans ce manque d'espoir, c'est mon rôle de donner mon appui aux jeunes générations. Si l'extrême droite arrive au pouvoir, ce sera aussi de notre responsabilité si on ne fait rien.

Comment créer un sentiment d'appartenance commun en Europe ?

L'Europe ne peut pas donner une identité commune à chacun, elle compte 27 pays. Elle doit apporter de la force, de la démocratie et de la solidarité. L'appartenance, c'est la Nation. On a aussi une identité locale. C'est important de montrer qu'on est de quelque part.

La tête de l'exécutif doit il intervenir dans la campagne  ?

Le rôle d'un président de la République c'est de donner la direction et d'apaiser et de rassembler.

Les sondages favorables au RN vous inquiétent ?

Une partie des électeurs n'est pas décidé à chambouler l'Europe mais il y a de la colère et la volonté de sanctionner le gouvernement, l'Europe. La responsabilité incombe aux partis républicains qui ne donnent pas d'espoir. Il faut réenchanter la politique.

Etes-vous en colère face aux autocrates qui prennent le pouvoir  ?

Oui mais il faut traduire cette colère et s'engager. C'est en ce sens que l'Europe peut être utile.

L'Europe est-elle menacée par les extrêmes ?

Aujourd'hui non, les extrêmes veulent rester dans l'Europe mais la menace c'est que l'Europe n'avance plus et ne prenne plus de décision.

Comment renforcer le moteur franco/allemand ?

Il faut essayer de se comprendre d'abord. les Allemands sont dans une situation difficile en ce moment, ils sont plus vulnérables et un courant pacifiste existe en Allemagne plus qu'en France. Nous avons une force de dissuasion, le nucléaire qui nous permet de ne pas être dépendant du gaz russe. Nous devons parler d'une seule voix sur les questions de défense et nous convaincre qu'il faut aller plus loin sur la défense et travailler ensemble. Sinon, les Etats-Unis, comme la Chine jouent de nos différences.

Poutine peut-il gagner la guerre ?

Il cherche à récupérer les supposés territoires de l'union soviétique qui lui ont été enlevés. Il pensait aller vite en Ukraine, ça n'a pas été le cas. Si nous ne fournissons pas d'aide à l'Ukraine, il va continuer à grignoter du terrain. La France et l'Europe n'ont pas fait assez, il faut aider les Ukrainiens pour ne pas avoir à faire la guerre nous-même. Le président Zelensky demande des armes, pas des troupes. Aujourd'hui, ce n'est pas d'actualité.

Quelle place pour les femmes dans les métiers et formations scientifiques ?

Ca vient de loin, dès l'orientation en 3e qui n'incite pas les filles à aller vers ces filières comme dans les métiers de l'informatique. Ce sont des préjugés qui conduisent à cela. Les mathématiques c'est une forme de raisonnement qui n'écarte personne, ça a été une erreur de les supprimer.

Est-ce que l'école joue encore son rôle ?

On lui demande beaucoup, d'assurer des enseignements qui n'étaient pas dans les programmes avant. Les parents sont devenus très exigeants vis-à-vis de l'école. Il faut soutenir les enseignants et proposer des activités autour de l'école pour que les comportements changent. Pour l'année des JO, on aurait pu mettre plus de sport à l'école, je suis déçu que ce ne soit pas le cas.

L'écologie, un moyen de rapprocher les jeunes de l'Europe ?

C'est très difficile pour un gouvernement d'être contesté par les jeunes, ça veut dire qu'on n'est pas à la hauteur

La Cop 21, qu'en reste-t-il ?

Les pays n'ont pas tous respectés leurs engagements, la France est dans cette moyenne. Aujourd'hui, on sait que c'est pire que les prévisions de 2015. On pense que le réchauffement sera là dès 2050, c'est important de respecter nos engagements. L'Europe est là pour ça mais l'écologie ne doit pas atteindre le pouvoir d'achat des ménages et offrir les moyens aux personnes de renoncer à des habitudes "polluantes".

La fin des heures supplémentaires défiscalisées ont fait perdre du pouvoir d'achat

Nous étions dans une période de chômage élevé quand j'étais au pouvoir, il fallait inciter les entreprises à embaucher. Oui, on peut désocialiser les heures supplémentaires mais il faut veiller à un bon équilibre entre les salaires et les primes.

Les tâches numériques imposées aux agriculteurs sont trop chronophages et les découragent. Comment y remédier ?

Le secteur agricole est moderne. C'est l'avalanche de normes qui passe par le numérique qui rend la tâche complexe. Toute aide demande un contrôle, c'est normal. Encore faut-il qu'elle soit versée. Il ne faut pas multiplier les contrôles non plus.

L'eau, un vrai problème. L'Europe peut-elle aider ?

Oui, elle doit pouvoir aider à de grands travaux d'infrastructures, à amener l'eau où elle n'est pas avec des grands tuyaux par exemple.

Pour l'agriculture, des normes différentes en Espagne, une "concurrence déloyale", comment y remédier ?

L'agriculture c'est ce qui a constitué l'Europe. C'est un tiers du budget européen et les agriculteurs n'y trouvent pas de satisfaction. Parce que les règles ne sont pas les mêmes pour tous, ce n'est pas acceptable. C'est le rôle de la commission de vérifier tout ça. Il faut empêcher les produits qui viennent de pays ayant d'autres normes d'arriver. Vis à vis de la viticulture, il faut continuer à la protéger.

Comment régler le problème du manque de soignants?

Nous sommes confrontés au problème des déserts médicaux. Il faut offrir des conditions de travail aux médecins, être incitatifs pour qu'ils s'installent là où il y a des besoins.

L'axe France/Allemagne essentiel en Europe

L'apprentissage de la langue allemande était préféré pendant longtemps car il permettait d'être dans de meilleurs classes. L'anglais est plus facile à apprendre, ce qui explique pourquoi les élèves français choisissent l'anglais, car ils ont aussi le sentiment que c'est une langue internationale. L'axe français/allemand est essentiel au niveau européen. Au delà de la langue, la France et l'Allemagne ont un rôle essentiel en Europe, il faut avancer ensemble.

Trop compliquée l'institution européenne ?

J'ai pratiqué les institutions, c'est vrai que la Commission a pris de l'autonomie et souvent elle en rajoute dans les articles. C'est aux Etats de contrôler la commission. Il faut dire aux parlementaires qu'ils doivent aussi exercer ce rôle de contrôle.

Des dirigeants qui n'incarnent pas assez la jeunesse ?

Il ne suffit pas de mettre des jeunes au pouvoir pour que les jeunes soient convaincus. C'est l'engagement pour les jeunes qui fait la différence. Je dis souvent aux jeunes de s'impliquer, d'abord au niveau local.

Faut-il rendre le vote obligatoire ?

Non, il faut donner l'envie d'aller voter. Est-ce que la Défense européenne ne peut pas être un sujet qui motiverait ? Sur la question environnementale, c'est quand même mieux si on est ensemble, comme pour l'immigration.

Il faut rendre les enjeux plus clairs.

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