JO Paris 2024 : expositions, littérature… une olympiade culturelle qui puise aussi ses racines chez Coubertin

  • Au MuseoParc d'Alésia, une exposition sur les origines des JO, à voir jusqu'au 30 novembre.
    Au MuseoParc d'Alésia, une exposition sur les origines des JO, à voir jusqu'au 30 novembre. MAXPPP - JC Tardivon
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Les Jeux littéraires, lancés en 1912 par Coubertin, avaient fait un flop. Mais l’histoire des JO a croisé celles de belles plumes et se décline aujourd’hui en expositions incontournables, comme au Louvre ou à Alésia.

"Unir par les liens d’un légitime mariage le Muscle et l’Esprit" : c’est en ces termes que Pierre-de-Coubertin justifia au début du XXe siècle l’idée d’accompagner ses Jeux sportifs modernes d’un concours dédié à l’art sous toutes ses formes. Des épreuves d’architecture, de sculpture, de peinture et littérature lancées aux JO de Stockholm en 1912.

Boudées par les artistes de renom, y compris à Paris en 1924, victimes d’un certain entre-soi (Coubertin sera lui-même distingué plusieurs fois…), ces épreuves s’étioleront pour disparaître après la Seconde Guerre Mondiale.

De Montherlant à Echenoz

Mais l’histoire n’a pas eu besoin de ces figures imposées pour tisser des liens entre l’olympisme et la littérature, certains écrivains n’hésitant pas à prêter leur plume pour couvrir les olympiades, comme Henry de Montherlant, peignant l’ambiance de Colombes dans le journal Demain.

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Avec leurs mythes, leurs symboles et le poids de leur histoire, les anneaux inspireront d’autres auteurs pour la réécrire, ainsi Jean Echenoz (2008), faisant revivre les courses de Zatopek dans une biographie fictionnelle (Courir).

Au Louvre : le sport dans les arts

Aujourd’hui, l’Olympiade culturelle s’affiche officiellement en grand sur le site de Paris 2024 qui recense sur une carte le foisonnement d’initiatives lancées aux quatre coins de l’Hexagone (https://olympiade-culturelle.paris2024.org).

Parmi ceux à ne pas manquer, l’exposition proposée au Louvre jusqu’au 16 septembre 2024, dans la galerie Richelieu, sur le sport dans les arts : "L’Olympisme, une invention moderne, un héritage antique".

Exposition itinérante autour de Montpellier

En Bourgogne, le MuséoParc d’Alésia revient lui aussi jusqu’au 30 novembre sur l’origine de la compétition à travers une exposition temporaire "Ô sport. Des jeux pour des dieux." Là où Vercingétorix déposa les armes aux pieds de César, elle s’accompagne d’un parcours sonore restituant des enregistrements de sportifs en plein effort, mis au point entre autres avec le Creps de Toulouse.

Plus près de nous, la Métropole de Montpellier fait circuler jusqu’en septembre dans ses communes les 55 panneaux et la table tactile d’une exposition itinérante "Au cœur de l’olympisme". Preuve que l’histoire des jeux peut venir à vous.

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Les commentaires (2)
Anonyme155806 Il y a 15 jours Le 29/04/2024 à 10:48

Est-il permis de rappeler, sans risquer la censure, que le très encensé Pierre de Coubertin, père des Jeux Olympiques modernes, ne cachait ni son racisme, ni son sexisme, ni son colinialisme et que, plus tard en 1936, il affichait une proximité non feinte avec le national socialisme ?

Anonyme155806 Il y a 15 jours Le 29/04/2024 à 08:16

Pour mémoire, Pierre de Coubertin dont on vante les mérites, serait aujourd'hui infréquentable : il était ouvertement raciste, sexiste et colonialiste et, de plus, ne cachait pas son admiration pour Hitler.
C'est d'ailleurs à l'initiative de l'Allemagne nazie qu'a débuté en 1936 le relais de la flamme olympique depuis la Grèce. A l'époque, cet événement a fait l'objet d'un documentaire de Leni Riefenstahl.