À Bessan, le coq revenu a retrouvé de sa superbe après trois mois de restauration

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  • L’élue Emilie Feliu a supervisé la restauration du coq qui retrouvera sa place initiale dans quelques mois.
    L’élue Emilie Feliu a supervisé la restauration du coq qui retrouvera sa place initiale dans quelques mois. Midi Libre - Mélissa Alcoléa
  • Lors de la phase de restauration par un artisan ferronnier à Pézenas. Lors de la phase de restauration par un artisan ferronnier à Pézenas.
    Lors de la phase de restauration par un artisan ferronnier à Pézenas. - C.B.
Publié le , mis à jour

Réapparu 25 ans après avoir été dérobé, le coq de Bessan vient de subir une restauration chez deux artisans piscénois. Il sera exposé, à partir du mois de juin, en mairie, tel un trésor. Et continue d’écrire son incroyable histoire.

"En novembre 2023, il est réapparu", sourit Émilie Féliu, adjointe à la culture et au patrimoine de la Ville de Bessan. Entre ses mains, un imposant coq en ferronnerie, orné de dorures, qui a retrouvé de sa superbe. Le fameux coq de Bessan. Il vient de faire l’objet d’une restauration complète chez deux artisans piscénois. Près de trois mois de soins complets. "Cédric Branchu, ferronnier d’art, est intervenu sur la partie métallique, il a reconstitué les griffes, repris le bec. Il y avait aussi des manques au niveau du corps, du plumage, il a donc assuré un travail de reconstitution de l’animal et a traité le métal", détaille l’élue. "Puis Kati Lorand a apposé la dorure de façon artisanale et traditionnelle, dans les règles de l’art." Après ce séjour dans les ateliers piscénois, le coq vient ainsi d’être restitué à la commune.

"Il a écrit une lettre pour s’excuser"

Cette opération de restauration a été nécessaire au regard de l’état dans lequel le coq se trouvait lorsqu’il a été restitué, en novembre dernier, après 25 années de disparition ! L’épilogue d’une folle histoire qui débute en avril 1999… Le coq surmontant la croix de la mission située sur le boulevard Lafayette est alors dérobé. Les années passent, sans nouvelle du coq. Jusqu’à novembre dernier : "Le coq avait été envoyé par La Poste avec un courrier anonyme à Michel Sabatery, ancien élu, historien local…" L’histoire a fait le tour des médias, en France mais aussi à l’étranger. La municipalité a déposé plainte. Et une enquête menée par la gendarmerie de Florensac a permis d’identifier l’auteur du vol, quelqu’un qui a reconnu le méfait lors d’une soirée arrosée et qui ne vit plus sur la commune. "Il a écrit une lettre pour s’excuser. Et il y a prescription." L’affaire a donc été classée sans suite. Mais le temps avait son œuvre et il a donc fallu réparer les ravages du temps et de l’enfermement. "Le coq a dû être stocké dans un endroit obscur, il avait donc terni, était recouvert d’une pellicule…" Il était temps de retrouver la lumière !

"On va redoubler de vigilance"

Prochaine étape : "On va enclencher la restauration complète de la Croix de la mission avec les deux mêmes artisans", explique Émilie Féliu. "Ils travailleront sur place pendant un moment et prendront les parties à dorer. L’idéal serait de pouvoir y réinstaller le coq, en septembre, pour les Journées du patrimoine." En attendant, à partir du 3 juin, le coq sera exposé au premier étage de la mairie, telle une star, dans une vitrine sécurisée. La préservation et la sécurité de cet élément du patrimoine sont désormais une préoccupation de l’équipe municipale. "Le coq sera emmanché et fixé à la croix et on va redoubler de vigilance", promet l’adjointe au patrimoine. Le coût global de la restauration (incluant la croix) est tout de même évalué à 2 000 €, pour lesquels la mairie de Bessan espère obtenir une subvention de 40 % auprès de l’Agglo Hérault Méditerranée.

Un peu d’histoire

Le coq de Bessan est un élément de la croix de la Mission, structure monumentale posée sur un socle de basalte située dans une rue de Bessan. Elle a été érigée en 1699 pour marquer, comme son nom l’indique, une mission. Elle comporte plusieurs symboles relatifs à la Passion du Christ : l’inscription INRI (Iesvs Nazarenvs, Rex Ivdæorvm), l’échelle, la lance et la branche d’hysope, la couronne d’épines et les clous et aussi un coq qui couronne l’ensemble. Ce qui peut lui conférer le vocable de "Croix du coq". Dans la culture chrétienne, il symbolise la résurrection de Jésus. Et Jésus annonçant à Pierre sa trahison avant que le coq ne chante trois fois.

Plus largement, le coq est utilisé à partir de la Renaissance comme emblème de la nation et s’impose aujourd’hui comme un symbole républicain.

Le coq de Bessan a fait l’objet de restaurations successives, avant de disparaître en avril 1999. Un nouveau coq, plus simple, réalisé par monsieur Salvo, avait été repositionné.

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