8-mai : hommage à André Massip, instituteur victime de la guerre

  • Hommage à André Massip décédé il y a 80 ans.
    Hommage à André Massip décédé il y a 80 ans.
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CORRESPONDANT

La cérémonie du 8-mai s’est déroulée en présence de Compsois, élus, porte-drapeaux, de l’adjudant Coulon de la brigade de gendarmerie de Remoulins et d’enfants de la classe de CM2 de Geneviève-Perez-Belleville. Après le dépôt de gerbes, le discours officiel, la minute de silence et les chants de La Marseillaise et des Partisans, place a été laissée aux enfants. Maïlys, Margot, Louna, Maely et Cloé ont tenu à rendre hommage à André Massip, décédé il y a quatre-vingt ans, dont l’école et une rue du village portent le nom.

Un homme "engagé dans un idéal de rapprochement de tous les peuples"

En effet, cet homme, né en 1906 à Sommières, était instituteur et directeur de l’école de Comps. Les enfants de la commune qui ont étudié la période de 1939 à 1945 en cours d’Histoire avec leur maîtresse et Alicia, jeune stagiaire compsoise future enseignante, ont ainsi expliqué combien cet homme "simple et droit" était "engagé dans un idéal de rapprochement de tous les peuples".

Soutenant la jeunesse, il avait créé, en 1936, Le cerisier fleuri, première auberge de jeunesse compsoise rue Saint-Nicolas. Il enseignait bénévolement l’espéranto dans son rêve d’unification des peuples.

En 1939, la réalité le rattrape : mobilisé, il est fait prisonnier l’année d’après et est envoyé dans les camps. Puis, ayant accepté un travail en usine à Munich, il fut ironiquement victime en 1944 d’un bombardement des alliés sur cette usine.

Lors du vin d’honneur qui a suivi la cérémonie, Jacky Ravix a expliqué aux personnes autour de lui qu’il restait le seul Compsois à avoir connu André Massip quand il enseignait à Comps, alors que lui-même avait 6 ou 7 ans.

Jacky Ravix s’est souvenu de repas chez le maître et la maîtresse d’école avec ses parents, amis du couple Massip qui habitaient l’appartement au-dessus de l’école (installée là où se trouvent l’actuelle salle des mariages et l’ancienne poste). "On l’aimait beaucoup et, inconscients des dangers qu’il courait, on a été heureux de n’avoir classe plus qu’un jour sur deux avec Mme Massip", ne restant plus qu’une enseignante à l’école après le départ de son mari.

Correspondant Midi Libre : 06 61 79 38 09

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