Main d'une spectatrice arrachée à la finale de la Coupe de Lozère : Giovanni Perri raconte les circonstances du "dramatique accident"
Le président de l'Association départementale de football Lozère (ADFL), Giovanni Perri, a fait part de son désarroi après l’explosion d’un canon à confettis dans les tribunes du stade, lors de la finale de la Coupe de Lozère de football au Chapitre, jeudi 9 mai 2024. Neuf blessés, dont une femme qui a eu la main arrachée.
Lors de la finale de la Coupe de Lozère de football au Chapitre, jeudi 9 mai, un engin lanceur de confettis aurait explosé dans les tribunes, neuf personnes ont été blessées dont une gravement. Une enquête a été ouverte par le parquet pour blessures involontaires et introduction d’artifices dans une enceinte sportive et confiée au commissariat de Mende.
Président, que s’est-il passé dans les tribunes à la fin de la finale de la Coupe Lozère Chanac-Chastel ?
Il y a eu une mauvaise utilisation d’un lanceur de confettis, qui a explosé dans la main d’une supportrice de Chanac. C’est un dramatique accident. Cela s’est passé à la fin du match, Chanac venait de marquer contre Chastel. Il restait les arrêts de jeu. Le match est allé à son terme car il n’y avait pas de mouvement de foule sur la pelouse. Après, je ne savais plus trop comment organiser la cérémonie. J’ai réuni les présidents des clubs en leur disant que je ne sentais pas d’organiser une remise de trophées.
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Aviez-vous pris des précautions de sécurité en amont de cette journée ?
Nous avions prévenu. Nous avions fait signer une charte aux clubs concernant les engins pyrotechniques, mais nous savions qu’il y aurait des fumigènes. Or, à ma connaissance, les lanceurs de confettis ne sont pas considérés comme des engins pyrotechniques.
Quel est votre sentiment ?
Je pense surtout à la victime, très investie dans son club, et aux autres blessés. Le président du club de Chanac m’a dit que l’hôpital de Mende avait installé une cellule psychologique. Lui aussi est abasourdi, dévasté, comme les joueurs. Cela vient de son club. Ils ont pourtant communiqué au sein des supporters. Mais il est difficile de tout gérer dans un mouvement sportif.
À l’entrée, des fouilles ont-elles été effectuées ?
Mais non ! Dans les tribunes, c’est bon enfant, convivial, les gens viennent faire la fête ! Depuis que les finales existent, au Chapitre, c’est la première fois qu’un tel accident arrive.
Quel sera l’avenir ?
Il y aura un avant et un après mais nous ne sommes que le lendemain. En temps et en heure, je réunirai mon comité directeur pour discuter avec eux et avec la commission coupe et championnat. C’est un travail de groupe qu’il faudra faire.
Cet accident peut-il ébranler votre engagement ?
C’est ma première présidence, ma quatrième année. J’ai annoncé que je me représentais pour la prochaine mandature. On ne souhaite à personne de vivre ces moments-là. Le président du district Gard/Lozère me disait qu’un accident restera toujours bête et que l’on ne peut rien y faire, malheureusement.
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