RC Nîmois : "On sent le groupe très fort cette année", Sébastien Jolet, coach des Espoirs, fait le point avant le début des phases finales

  • Jérôme Sabbia et Sébastien Jolet sont à la barre du collectif Espoirs du RCN. Jérôme Sabbia et Sébastien Jolet sont à la barre du collectif Espoirs du RCN.
    Jérôme Sabbia et Sébastien Jolet sont à la barre du collectif Espoirs du RCN. RCN
Publié le
Recueilli par Jules Poquet

Après leurs deux phases de saison régulière, les Espoirs du RC Nîmois (Nationale 2) disputent, dimanche contre Rennes, un quart de finale. Entretien avec Sébastien Jolet, un de leurs coaches.

Il est un entraîneur heureux. Sébastien Jolet, entraîneur des trois-quarts de l’équipe Espoirs du RCN, en compagnie de Jérôme Sabbia, revient sur la saison, la relation avec le groupe pro mais aussi la formation nîmoise.

Quand avez-vous rejoint le projet nîmois ?

Nous sommes arrivés en début de saison avec Jérôme Sabbia. Il y avait déjà un beau travail qui avait été fait par Laurent Mattera, l’année dernière. Là, on a intégré des nouveaux joueurs.

Quel est l’objectif d’un collectif “Espoirs” ?

On travaille avec le manager du club, Jean-Baptiste Poulon, pour emmener les joueurs le plus haut possible. Nous avons des joueurs de 18 à 23 ans en étant aussi autorisé à faire jouer 5 joueurs hors limite d’âge, par feuille de match.
Vous utilisez beaucoup de joueurs de plus de 23 ans ?
Nous en avons actuellement deux dans l’effectif, Damien Pichard, qui revient après une blessure et Clément Pasqual, qui se reconvertit à un poste de pilier.

Sur combien de joueurs avez-vous pu compter cette saison ?

C’est une catégorie où, tout au long de l’année, des joueurs explosent et se révèlent plus ou moins tardivement. On est parti sur une quarantaine de joueurs, mais, au cours de la saison, des Juniors nationaux (M18) ou des régionaux (M19) ont montré le bout de leur nez, donc on les a fait monter, ils s’entraînent et jouent avec nous. En tout, on a fait jouer une cinquantaine de joueurs différents.

Comment le groupe a-t-il été formé ? Une base de M18 nationaux, champion de France 2022 ?

Oui, c’est la génération M18 championne de France il y a deux ans qui forme le noyau de notre équipe. Certains sont aussi partis à Montpellier. Il y a eu des détections l’an dernier, des joueurs sont là depuis déjà deux ans. On se dit qu’on a 3-4 ans pour les faire monter. Là, pour les détections, on a ciblé des profils perforants et des 2006, une génération où il y a un creux chez nous.

"Ça serait une grosse déception de ne pas passer ce tour, contre Rennes"

Que deviennent ceux qui ne parviennent pas à franchir le cap ?

Le but, ce n’est pas de dire : “Lui, il ne fait pas la maille, on laisse tomber on en prend un autre”. Non, on continue à former le joueur et on voit à la fin de ses quatre ans s’il perce. Ceux dont on voit qu’ils ne pourront pas percer, on va les reverser dans d’autres clubs. La technique, on peut leur apporter, après, le physique et le mental, on n’a pas la main dessus… On a une politique à Nîmes de reconversion, en fonction des gabarits… un centre peut passer à la mêlée ou un numéro 8 en talonneur, si on juge qu’ils ont plus de possibilités ensuite à ce poste, au haut niveau.

D’autres arrivent déjà à jouer en Nationale 2… Quelles sont les relations avec le groupe professionnel ?

Les entraînements sont séparés, pas le même jour, même si on se croise souvent. On a Guillaume et Valentin Tonin qui ont joué avec les pros, Nicolas Riou aussi, ainsi qu’Adama Vigouroux et Paul Torquebiau. D’autres s’entraînent régulièrement avec eux. Dès qu’on sent qu’un joueur est au-dessus à l’entraînement, qu’il a eu le déclic, de suite, on le dit à “J-B” Poulon et il le prend avec les pros.

Comment jugez-vous la saison de vos protégés ?

On travaille et ça paye. Sur la première partie de saison on est premier en France. On s’est ensuite fait avoir sur les inondations, avec un terrain impraticable en mars, pour la réception de Dijon. Résultat : un match nul, qui nous coûte la première place. Bon, après, ce n’est pas très grave, car de toute façon, il faut gagner tout le monde pour aller au bout.

Vous parlez “d’aller au bout”, un revers dimanche en quarts de finale contre Rennes n’est pas envisagé ?

L’objectif, c’est d’aller le plus haut possible. On sent le groupe très fort cette année. Ça serait une grosse déception de ne pas passer ce tour, contre Rennes. Après, on sait que derrière, une demi-finale et une finale, c’est sur un match et que ça va être dur aussi.

Vous allez jouer à Saint-Yrieix en Haute-Vienne, comment allez-vous aborder le voyage ?

On va prendre les matches un par un, mais s’arrêter en quarts serait, pour moi, un échec. On a la chance de partir la veille, le club nous met dans les meilleures dispositions, on est chouchoutés.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?