Le pilier Baptiste Erdocio, force basque du pack montpelliérain avant d’affronter le leader parisien

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  • Baptiste Erdocio a rejoint le MHR cette saison en provenance de Biarritz.
    Baptiste Erdocio a rejoint le MHR cette saison en provenance de Biarritz. Midi Libre - JEAN-MICHEL MART
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Pour affronter le Stade Français, samedi 30 mars en Top 14, Montpellier comptera sur la détermination de son jeune pilier basque Baptiste Erdocio.

Avec Baptiste Erdocio le Pays basque n’est jamais très loin. Il faut dire qu’il a quitté sa région pour la première fois en signant au MHR. Le gamin de Bidart a laissé derrière lui ses montagnes pour les bords de la Méditerranée. "J’habitais à 100 mètres de l’océan mais je préfère la montagne. Ici, j’aime bien me promener dans les vignes", sourit-il.

Ses premiers crampons, il les a chaussés à 5 ans, dans le club de son village. "Toute ma famille joue au rugby, mon oncle a joué à Biarritz, mon père, mon frère… Au moment de signer la première licence, il n’y a pas eu de question même si j’ai fait d’autres sports à côté, c’est le rugby qui me permettait de me défouler le samedi avec les copains."

Le rêve d’un gosse qui se voyait enfiler le maillot de l’équipe première de Bidart. "Quand j’étais petit, le haut niveau c’était de voir les grands de Bidart jouer. On allait voir le BO, mais moi c’était Bidart que je trouvais beau. Avec mon frère et les copains on jouait sur le côté on se mettait plein de boue. Mon rêve c’était d’être grand pour aller jouer avec eux. Au fur et à mesure je me suis dit que je pouvais viser plus haut."

Bidart, puis le Biarritz Olympique où il enchaîne une saison de Top 14, conclue par une descente, et une autre de Pro D2. Il faut ensuite quitter le nid familial direction l’Hérault. "Je ne dirai pas que c’est un crève-cœur car c’est un rêve de jouer dans une écurie comme Montpellier. Je ne me suis pas posé 36 000 questions. Je pense que j’ai fait le bon choix" L’arrivée à ses côtés d’Auguste Cadot, son coéquipier à Biarritz, l’a aidé à mieux vivre cette expatriation. "On essaye de faire des trucs ensemble en dehors pour se vider la tête, explique-t-il. C’est bien d’avoir un mec sur qui s’appuyer et avec qui parler."

Fan de Fabien Barcella

"Je suis venu pour apprendre, en petit, en regardant des piliers comme Enzo (Forletta) ou Greg (Fichten) qui a 10 ou 15 ans de Top 14", sourit humblement le jeune homme de 24 ans. Lui qui avoue avoir adoré Fabien Barcella, l’ancien pilier de Biarritz dans les années 2010. "J’ai fait une photo avec lui quand j’avais 10 ans. Avant d’arriver ici, j’ai fait la préparation d’avant saison des cervicales avec lui, à apprendre, écouter ses tuyaux. Mais je peux te citer tous les piliers… Des mecs qui m’ont fait rêver alors qu’ils jouent piliers, pas le poste le plus attractif", rigole-t-il.

"C’est un travailleur, c’est ce que j’aime chez lui. Il est à l’écoute, demandeur, confirme Didier Bès, le consultant mêlée du MHR. Il bosse toute la semaine et aujourd’hui ça paye. Le poste de pilier ne laisse pas de place au hasard."


Le classement du Top 14


Pourtant, le rugby, Baptiste Erdocio le vit comme une passion, "c’est un truc qui m’anime. Je me repasse les matches en entier, je décortique les actions, confie-t-il. C’est un métier passion et je la vis au maximum. Chez moi j’allais voir Bidart tous les dimanches et quand ils ne jouaient pas j’allais à Saint-Jean-de-Luz. Ici je ne connais pas encore les clubs mais ça peut venir."

Mais être passionné ne signifie pas qu’on va rester à admirer les autres. Pas le genre de la maison. "Mes parents m’ont toujours poussé, quand je faisais des conneries, ils m’ont jamais privé de rugby. C’était un défouloir qui me permettait de penser à autre chose. C’est un rêve qui se réalise d’entrer sur le terrain, de croiser des mecs avec des sélections. Je regarde ça avec les yeux d’un gamin mais quand je suis sur le terrain, c’est fini, le petit Baptiste. Je ne baisse jamais le regard et je le baisserai jamais."

"Quand je mets le maillot du MHR, c’est comme si je mettais celui de Bidart"

Fier comme un Basque, ce pays qui transpire dans son accent, ou quand il se lance dans un de ces chants qui donnent la chair de poule. "Mes racines, c’est très important. Le premier truc que je mets dans ma valise c’est le T-shirt de mon club de Bidart, glisse-t-il. Pour penser à eux, à tout le chemin que j’ai fait pour pouvoir mettre un maillot de Top 14 sur les épaules. C’est une fierté pour mon club et penser à eux ça m’aide à faire de bons matches. Ils sont avec moi."

"Baptiste, c’est un bol d’oxygène, quelqu’un de positif, toujours de bonne humeur, assure Didier Bès. Mais pas de la positive attitude à deux balles. On a besoin de ça. Et il a du mental. Il est fier de ses racines."

Un garçon de caractère qui n’hésite pas à donner son avis (il a été capitaine du BO), tout en restant à sa place. Un homme de valeurs aussi. "Montpellier a accepté de payer pour me faire venir du BO, donc je dois leur rendre ça, assure-t-il. Je ne suis pas d’ici, mais quand je mets le maillot du MHR c’est comme si je mettais celui de mon petit club. Je le défends du mieux que je peux. C’est important de rendre la monnaie."

Et gagner contre le leader parisien, samedi, permettrait de mettre de l’argent dans la banque au maintien.

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Les commentaires (2)
Régional Il y a 30 jours Le 28/03/2024 à 19:19

Erdocio est l'exemple même des jeunes qui se sont fait une place en Top 14, parce qu'on lui a fait confiance; et chaque week-end il progresse et se montre à son avantage. Son exemple devrait ouvrir les yeux aux responsables du MHR qu'ils feraient mieux d'aligner des jeunes inconnus en Top 14 après avoir fait leurs classes en Pro D2, plutôt que de courrir avec le portefeuille après des "stars" sur le déclin. De plus cela gonflerait le nombre de JIFF à l'image de ce que font le Stade Toulousain ou le Racing ou l'UBB. Enfin, quelque peu discret à ses débuts ce qui était normal, Erdocio est en train d'éclater en ce moment pour devenir une pierre angulaire du pack.

Clapas Il y a 29 jours Le 29/03/2024 à 00:14

Et oui Régional dit vrai , si les responsables du Club pouvait t'entendre .
Laisser partir des jeunes comme Foursans , Darmon , Doumenc , Becogné , Guidicelli , Capelli , Van der Merwe ....... pour prendre des non jiffs est incompréhensible .
On verra bien s'ils nous donnent raison .